Petite révolution sous les voûtes du Grand Palais en ce jeudi 7 octobre 1954 . Le stand Simca multiplie les événements médiatiques. D’abord en louant les services d’étudiants déguisés en Martiens (on est alors en pleine soucoupe-mania) qui distribuent des milliers de prospectus aux visiteurs. Ensuite en dévoilant sa nouvelle Aronde surbaissée et en exposant un prototype Sport dessiné par l’italien Ghia dont on murmure qu’il pourrait être équipé d’un 2,5 l Talbot (en fait, sous le capot, c’est un banal moteur 1.221 cm3 légèrement vitaminé par Abarth). Comme souvent, ce prototype est juste destiné à tester le public qui, en l’occurrence, recule devant le prix annoncé (1.675.000 F soit trois fois le prix d’une Aronde Quotidienne !). En fait, la nouveauté la plus intéressante se trouve quelques mètres en retrait. Là, quasiment à l’abri des regards, la Simca Sport 1955 dévoile ses nouveaux charmes. Toujours pas de cabriolet à l’horizon, mais le coupé rebaptisé Coupé-de-Ville qui arbore une nouvelle face AV à deux aubages, avec disparition de la barre entre les crosses de pare-chocs (moins hautes), les clignotants intégrant le coin des ailes, des pare-chocs AR empruntés aux Aronde, des jantes à voile plein et une planche de bord simplifiée qui ne possède plus de compte-tours ni de montre, les sièges n’étant plus en cuir mais en velours côtelé. Son prix est en chute libre à 998.000 F contre 1.296.000 F l’année précédente. <br
Ce coupé sera épaulé, dès le printemps 1955 , par un cabriolet, appelé Week-End et qui reprend toutes les modifications subies par le Coupé-de-Ville, à une différence près, les sièges recouvert de cuir noir, fauve ou vert. Mais ce cabriolet n'entrera en production que pour le millésime 1956.
{{>Identification
Numéros de série : }}à partir du n° 245.771 (numéros pris dans la série de l’Aronde).